Groupe de travail O3D Médias sociaux

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Objectif du projet

Répondre à quelques questions permettant de conduire à une vue globale de ce phénomène social dans la situation actuelle et dans les années qui viennent, dans les directions suivantes:

  • Définition des médias sociaux
  • Leur classement
  • L'aspect financier : forme juridique, valeur boursières, rentabilité
  • Leur liens avec différents pouvoirs : économiques, politiques, médias de masse
  • Leur impact sur la société, du point de vue des personnes mais aussi des activités économiques et politique, sociales, géopolitiques
  • Leur rythme de développement passé, présent et futur.
  • Le developpement d'outils informatiques adaptés

Groupe de travail

Synthèse

Notre groupe d’étude a rassemblé et étudié une longue documentation. Nous avons sélectionné ci-dessous les dossiers qui nous sont apparus comme les plus importants. Et puis nous avons lancé une page sur Facebook intitulée « Observatoire des Données du Développement Durable » pour nous impliquer concrètement, ce qui semblait nécessaire pour essayer d’y voir un peu clair.O3D Où en sommes-nous ?
Nous avons beaucoup de chiffres car un peu comme pour les éoliennes ou le photovoltaïque, la profession (car s’en est une et elle est bien structurée) communique abondamment sur les chiffres. Que faut-il en retenir ? Que le phénomène est important, extraordinairement important. (Voir les annexes).
Et nous avons considérablement progressé dans notre compréhension des différentes parties, qu’elles soient « non prenantes » ou « prenantes ». Nous pensons même être en mesure de faire, en conclusion, quelques propositions..

Les parties non prenantes

Ceux là, les plus nombreux peut-être, ont échappé à la vague. Ils restent simplement indifférents. Ils sont quelquefois membres d’un, voire de plusieurs médias sociaux et à ce titre comptent dans les statistiques, mais ils ne servent pratiquement pas ou seulement occasionnellement de ces outils, lorsqu’ils en trouvent un usage.

Les Fans

D’autres utilisent naturellement Facebook ou Twitter, ces outils faisant simplement partie de leur environnement. Ils utilisent les médias sociaux beaucoup ou peu suivant les cas. Pour la plupart d’entre eux, les médias sociaux vont de soi. Certains – et c’est très connu – y font preuve d’une grande naïveté, étonnamment plutôt les adultes que les jeunes comme cela a été bien relevé dans [observatoire des médias sociaux]
Les médias sociaux permettent aux Fans de s’exprimer hors du mode conventionnel de la communication traditionnelle. On peut ainsi s’échapper, au moins virtuellement, à l’influence de l’ordre établi et des hiérarchies habituelles, en s’en écartant. Entre eux, les fans vivent leur vie comme ils l’entendent, un peu ludique, un peu légère, pas prise de tête du tout. C’est sympa, marrant, relaxe, sérieux. On pourrait alors parler d’un nouveau communautarisme, nouveau parce que sans gourou, sans histoire, sans religion, sans philosophie. La communauté envoie des messages que l’on peut lire ou non. Collectivement et sans objectifs précis, elle sélectionne l’information sur ce qui intéresse ses membres. Et puis on parle aussi des choses triviales de la vie, celles qui sont si importantes au quotidien pour chacun d’entre nous, mais que l’on ne mentionne que très rarement dans la conversation, par peur d’ennuyer ou par pudeur. Ici, et comme cela n’a jamais été fait à telle échelle, le trivial prend toute sa place.

En résumé

  • Pour les fans, les médias sociaux sont intégrés dans la vie quotidienne.
  • Ils les utilisent avec plaisir, un peu de passion.
  • Ils les trouvent
    • Ludiques;
    • Légers;
    • Pas prise de tête.
  • Les médias sociaux échappent aux hiérarchies naturelles.
  • Le trivial y prend aussi toute sa place.
  • La communauté sélectionne l’information pour ses membres.
  • La vie privée est moins protégée, et les naïfs vont quelquefois un peu trop loin dans leur propre intérêt.
  • Il s’agit, et c’est le plus fondamental, d’une relation entre pairs, ou pour reprendre l’expression anglo saxonne consacrée « peer(s) to peer(s) ».

Et puis il y a ceux qui sont contre

Ils sont contre très souvent… passionnément. « Je ne rentrerai jamais sur facebook !». Quelques raisons sont données. Elles sont le plus souvent pertinentes, mais plus intéressante est l’intensité émotionnelle du rejet. Sans faire de la psychanalyse de café du commerce, l’émotion attaché au rejet montre qu’il y a là un lien avec un certain inconscient, que l’on peut qualifier de collectif et qui pourrait traduire certaines peurs plus profondes, on peut le penser, que les arguments rationnels avancés.
Nous allons essayer d’y pénétrer intuitivement, sans prétendre naturellement avoir la science infuse de la connaissance de l’inconscient collectif.
Les opposants se voient peut être profondément mis en question pour de multiples raisons par les fans qui en fait s’écartent d’eux. Alors sont mis en avant la vraie relation qui ne peut pas être virtuelle, les risques de pertes du secret de la vie privé, la perte de temps sur des banalités de la vie courante sans intérêt, la volonté de ne pas enrichir les créateurs des médias sociaux, etc. Mais il y peut y avoir un sentiment de perte de contrôle suivi d’un rejet comme si le rejet allait écarter le danger qui ne serait qu’une mode. Les fans leur échappent. Pourtant, les fans étaient jusqu’ici assez bien contrôlés, plus ou moins encadrés par nos modes d’éducation, nos réglementations sans fin, notre attention bienveillante mais surtout par la menace permanente de ne pas trouver d’emploi ou de le perdre. Ce dernier risque permanent fait vite rentrer dans l’ordre tant bien que mal ceux qui rêveraient de s’y opposer ouvertement, comme cela se faisait autrefois, dans le mode historique devenu presque impossible du conflit des générations. Peut être pourrait-on appeler cette communauté, la communauté des « sachants », celle qui a le pouvoir sous des formes bien diverses : chefs de gouvernements, têtes de partis, direction de sociétés, chefs de marketing, enseignants, universitaires, scientifiques, médecins, juges, chefs de religions, médias. L’acquisition de leur connaissance leur a demandé un investissement important. Quand il la partage, l’information circule traditionnellement du sommet à la base, les anglo-saxons disent« top-down » et le modèle « peer to peer(s) » n’est pas leur tasse de thé, sauf entre eux, mais là par l’intermédiaire de structures éprouvées et relativement fermées : clubs, conseil d’administration, commissions diverses, colloques etc.

En résumé, ceux qui sont contre

  • Le sont souvent avec émotion voire passion
  • Leurs arguments sont légitimes
    • La vraie relation peut elle être virtuelle ?
    • La vie privée doit être protégée.
    • La surveillance collective, informatisée, non contrôlée n’est pas sans danger.
    • Atteinte potentielle à la liberté de pensée.
    • Faut-il perdre son temps sur des banalités ?
    • Faut-il enrichir les créateurs et le business des médias sociaux ?
  • Beaucoup d’entre eux sont
    • Enseignants/universitaires
    • Cadres
    • Médecins
    • Juges
    • Médias
  • Ils exercent un certain pouvoir: ce sont des « sachants ».
  • Ils exercent, et c’est le plus fondamental, une relation « top-down » et quand ils écoutent, c’est en interrogeant la base, les anglo-saxons disent « bottom-up ». On peut noter que « Top-down » et « bottom-up » relèvent du même concept, celui de l’existence d’une hiérarchie acceptée.

Les « sachant chasseurs

De nombreux, très nombreux « sachants » vont se lancer dans l’aventure des médias sociaux, car ils ont compris que ce mode relationnel pouvait les servir et qu’il était en réalité dangereux de s’en écarter. Nous les appellerons les « sachants chasseurs ». On les trouve par exemple dans les « pages » de Facebook gérées par des entreprises, des organisations, des personnes : (à titre indicatif, et simplement pour illustrer le propos)

Coca Cola nb d’amis: > 22 000 000
Starbucks: > 19 000 000
Obama: > 18 000 000
CNN international: 500 000
Sarkozy: 400 000
Islam religion: 150 000
Le Figaro: 60 000
Le parti socialiste: 17 000
L’UMP: 9 000
L’Eglise catholique de France: 7 500
Le parti communiste de France: 500

Les « sachants chassés

La difficulté pour la communauté des « sachants », c’est qu’elle ne fait pas partie naturellement des fans des médias sociaux. Elle n’est donc que peu consciente de ce qui peut lui arriver. Tout au plus a-t-elle bien compris qu’il fallait ouvrir des « pages » pour fonctionner … comme avant, c'est-à-dire finalement sous un mode de communication, top-down. Le réveil peut être très dur, car le pouvoir collectif des fans va s’exercer là on ne l’attend pas, comme lors de la mobilisation des jeunes durant les grèves sur la retraite et plus encore en Tunisie et en Egypte, et demain peut être dans l’ensemble du moyen Orient pour limiter sans raisons, son impact à ce territoire…

Alors, les « sachants chasseurs » ou potentiellement chasseurs, deviennent rapidement « chassés » par des cohortes de consultants et par les initiateurs/fondateurs/managers mêmes des médias sociaux. Ce n’est pas tout à fait par hasard que les médias sociaux soient ainsi venus en l’espace de quelques mois, au centre de l’actualité. A titre indicatif, il y a

  • 2011 entrées sur amazon.com books sur « social medias marketing ». Le mot marketing ici est loin d’être neutre. Il indique clairement la volonté d’une activité commerciale, centre d’intérêt des auteurs et des lecteurs.
  • Des milliers de consultants dans le monde, mettant tous en valeur l’intérêt économique à s’intégrer dans le monde des médias sociaux.
  • Une communication constante sur les médias sociaux.

Remarque importante : Certains « sachants » savent aussi communiquer par l’intermédiaire de leurs militants, et trouver ainsi le mode qui leur permet ou leur permettra une communication « peer(s) to peer(s) »… quelque peu téléguidée. On peut penser que ceux là auront probablement un pouvoir d’influence considérable dans les années qui viennent. Leur démarche peut être douce, comme celle de la propagation d’idées politiques démocratiques ou de la foi par les religions classiques, ou très violente comme celle des fondamentalistes de tous bords.

Les Médias Sociaux dans le cadre du Développement Durable

Crises.JPG

Nous avons tenté ailleurs de définir le Développement Durable en allant au-delà des fameux trois cercles du rapport Brundland de 1992 Groupe de travail O3D Grands dossiers du développement durable pour le présenter sous la forme d’une triple crise à trois étages auxquels l’humanité devra donner toute priorité pour sa propre survie.
La première crise, c’est celle du monde actuel qui a de plus en plus de difficultés à gérer la mondialisation et aussi les conséquences immédiates de son développement.
La deuxième et la troisième sont plus lointaines, et concernent respectivement la rareté croissante des ressources et la double menace du réchauffement climatique et de la disparition de la biodiversité.

Les médias sociaux jouent et joueront un rôle important dans la première phase.

  • Il y a d’immenses frustrations chez un grand nombre de citoyens du monde ayant à des niveaux divers :
    • Des difficultés devant le flux d’informations contradictoires
    • Le sentiment de n’être que des pions dans un système de société devenu incompréhensible.

Cette population - qui par ailleurs a beaucoup désacralisé les hiérarchies, y compris celle du savoir - recherche une visibilité non encadrée, collective et efficace.

  • Les médias sociaux pourraient satisfaire ce type de demande.
  • Des acteurs très conscients pourraient aussi y insuffler leurs propres solutions. Que l’ordre mondial puisse en être affecté n’est pas qu’une simple hypothèse.
  • Par ailleurs, la création de nouveaux logiciels de lecture des contenus de la relation entre les fans, peut donner un pouvoir considérable à leurs utilisateurs sans que les fans en soient vraiment conscients Ces logiciels ne seront pas à la portée de tous et leurs utilisateurs seront peu nombreux. Leurs intérêts ne seront pas nécessairement convergents avec celui de ceux qu’ils observent…
  • Il y a enfin des communautés qui ont la capacité de communiquer à la fois en « top-down » de leurs dirigeants à leurs militants, et en « peer(s) to peer(s) » de leurs militants à l’ensemble des fans. Tout cela n’est pas neutre.

Dans le cadre du Développement Durable, ce qui nous intéresse, c’est l’observation de la façon dont tous ces pouvoirs vont tenter d’exercer leur influence.

Les processus du 3ème type

Dans les réflexions de notre groupe de travail, Jean-Pierre Caliste, spécialiste en tant qu’enseignant-chercheur dans la qualité, a mis en évidence l’existence de processus du 3e type - voir son livre sur le management intégré en préparation avec Robert Vazille.

Pour ceux que les processus intéressent, voir l’annexe [[ ]]. Jean-Pierre y fait la différence entre les processus qui tournent dans un environnement stable : processus du 1e type demandant un certain mode de management, généralement léger, presqu’automatique, et ceux du 2e type qui évoluent dans un environnement instable, et qui demandent généralement plus d’attention et donc un autre type de management, beaucoup plus attentif.

Et puis il y a, ou il y aura de plus en plus, les processus du 3e type : ceux qui partent en réactions en chaîne plus ou moins rapides. Ils sont presque incontrôlables sauf à y être extrêmement bien préparé. Les réactions qui s’emballent, car devenues hors contrôle, sont la hantise des chimistes comme peuvent l’être les divergences des réacteurs nucléaires dans des cas exceptionnels.

Les médias sociaux pourraient bien dans un avenir très proche, déclencher des mouvements du type des processus du 3e type, positifs, voire très positifs et négatifs, voire très négatifs.

L’étude de ces processus du 3e type par approche sociologique ou analogique avec le monde des sciences dures, pourraient nous éclairer sur la façon dont vont se dérouler les affrontements et les conflits inévitables que vont générer les crises qui sont devant nous et que l’humanité va devoir affronter dans le cadre de sa propre survie.

De belles ouvertures pour de futures réflexions.

Conclusions provisoires sous forme de propositions

Première proposition de ce groupe de travail

Introduire dans les Sciences du Développement Durable, un approfondissement des connaissances sociologiques des processus du 3e type et des réactions en chaîne en cherchant par analogie à ouvrir des perspectives pour la compréhension de l’évolution sociologique du monde dans les décennies qui viennent.

Deuxième proposition

Œuvrer au rapprochement des deux communautés (celle des « fans » et celle des « sachants ») sur un objectif commun auquel ils ne peuvent échapper : celui d’une volonté d’apprentissage continuel, par des voies différentes mais toutes collectives, toutes modestes, toutes à l’écoute des uns et des autres, et toutes orientées vers la survie de l’humanité auquel le nom de Développement Durable ne convient pas très bien, tant la crise potentielle est grande. Les deux communautés doivent bouger : les « sachants » doivent descendre de leur piédestal pour écouter à égalité, et ce n’est pas simple. Les fans doivent comprendre que l’information facile, rapide est infiniment loin de ce qu’il faut savoir pour être un citoyen responsable. Et ceci est encore moins simple.

Cette deuxième proposition pourrait servir de base à une charte de la mission de O3D, voire de Codata France.

L’avenir des médias sociaux

Mark Zukerberg, le célèbre fondateur de Facebook a écrit :
« Les gens s’influencent mutuellement. Rien ne les influence plus qu’une recommandation d’un ami dans lequel ils ont confiance. La référence de quelqu’un en qui ils ont confiance influence plus les gens que le meilleur message télévisé. C’est le Saint Graal de la publicité. »

Et voilà, le management de Facebook – dans le cadre d’une ouverture prochaine en bourse - passe ouvertement dans le camp des « sachants », oubliant la raison de son succès, la relation « peers to peers ». Cette déviation par trop voyante ne sera pas neutre dans l’avenir. Le monde de la finance reprend là aussi le dessus… mais pour combien de temps ?

Bibliographie commentée

CANN Yves-Marie. Observatoire des réseaux sociaux: la notoriété des réseaux sociaux en ligne en France. Janvier 2010, IFOP

observatoire des réseaux sociaux
2009 est une année charnière du développement des réseaux sociaux en France. A partir d'une étude de l'IFOP réalisée grâce à un classement de dix-sept réseaux sociaux en ligne, le trio de tête depuis juin 2009 en France est tenu, dans l'ordre, par: Facebook, Copains d'avant et Myspace. Le réseau social ayant connu la plus grande progression depuis quatre ans est Twitter. Son ascension est d'autant plus fulgurante entre le printemps et l'automne 2009 où il passe d'un score de notoriété auprès des internautes français de 28% à 63%.
Les réseaux sociaux touchent dans une très large mesure les jeunes : en effet, près de 35% des internautes âgés de 18 à 24 ans seraient membres de quatre réseaux sociaux ou plus, contre une proportion marginale au sommet de la pyramide des âges (65 ans et plus : 4% ; 50 à 64 ans : 8%). Une bonne majorité des internautes sondés déclarent être membre d'au moins un des réseaux sociaux en ligne testés (77%). Les internautes membres de quatre réseaux sociaux et plus ne représentent quant à eux que 18%. Ainsi, en moyenne, un internaute est membre de 1,9 réseau social. Le critère de la position sur l’échelle sociale s’avère en revanche très peu discriminante. Les réseaux sociaux en France sont utilisés assez largement par les internautes français mais ils privilégient l'adhésion multiple à plusieurs réseaux sociaux. On peut néanmoins se demander quel est l'usage réel et la communication spécifique s'élaborant selon chaque réseau social utilisé par les internautes.

FING. UsingICT to empower individuals and communities to innovate. 2008, Fing.org

Fing-Using ICT
Ce document, issu d'une conférence intitulée "Post-i2010 - Broadly Open Innovation", tente de mettre en évidence la démarche d'une mise à profit des technologies de l'information et de la communication (Information and communication technologies : ICT) en faveur de l'innovation. Elle se manifesterait au travers de nouveaux médias facilitant le partage de connaissances, l'intéraction entre partenaires, entre utilisateurs potentiels où qu'ils soient et quel que soit leur domaine d'activité. Cette innovation aurait des répercussions tant sociales, qu'économiques. On tente de donner des recommandations à destination de l'Europe pour qu'elle puisse mettre en pratique cette "révolution numérique" (digital revolution) en faveur de l'innovation. Cette "révolution" facilite les échanges d'idées, la co-production de nouveaux contenus et services au sein d'un large nombre d'individus, de communautés, d'associations, mais également d'entreprises qui commencent à prendre en compte ces idées dans leurs pratiques professionnelles. Ces échanges auraient lieu dans des "InfosLabs" (travail sur des contenus) et des "FabLabs" (travail sur des objets physiques).

HORNUNG. D. Mark. Le merveilleux monde des médias sociaux

le merveilleux monde des médias sociaux
Pour capitaliser l'utilisation des médias sociaux dans une entreprise, il est préconisé de suivre certaines règles. Tout d'abord, il est important d'élaborer une charte de conduite au sujet des médias sociaux. Le but n'est pas de les interdire mais de prévoir des pénalités en cas d'utilisation abusive. Il semble "selon une étude réalisée par Deloitte en 2009 que seulement 22% des entreprises disaient avoir une politique officielle au sujet des médias sociaux et mois d'un cinquième (17%) des entreprises surveillaient régulièrement ce qui était écrit et montré à leur sujet sur les divers médias sociaux". C'est une démarche encore assez peu appliquée. L'élaboration d'une politique sur les médias sociaux concerne toutes les fonctions de l'entreprise afin qu'elle soit connue et comprise. Ensuite, les médias sociaux sont un moyen de connaître ce que l'on pense de l'organisation. Cette tâche est un "travail à temps plein" pouvant être confiée à des entreprises de services-conseil. Il est alors important de "définir les objectifs visés" par l'entreprise, de vérifier que l'on dispose d'une infrastructure technique suffisante (un site web, un intranet, un système de marketing). Les médias sociaux présentent des atouts d'ordre communicationnel, relationnel en faveur d'employés éventuels et actuels, une relation plus personnelle avec les employés, une meilleure connaissance de la culture de l'entreprise. Ainsi, on pourra évaluer la visibilité, la mobilisation, l'influence, et l'action (souscription, demandes) des services, des produits de l'entreprise via les médias sociaux.

RADWANICK Sarah.A recap of the year in Digital Media [en ligne]. Février 2011, Comscore

ComScore 2010 US digital year in Review
Ce document récent de la société ComScore offre un bilan détaillé des tendances de consommation (facteur temps, facteurs économiques, e-commerce, publicité...), des nouvelles technologies et marchés ou services qui se sont développés, de l'impact de l'usage grandissant des médias mobiles (tablettes, smartphones) aux Etats-Unis en 2010. En effet, 2010 est un tournant dans le développement des médias numériques aux Etats-Unis. Il semble que 2011 se poursuit dans cette même lancée. On présente notamment une analyse des tendances du réseautage social en 2010. On y précise que 9 internautes américains sur 10 visitent un site de réseautage social par mois. Ils y passent près de 4,5 heures sur ces sites chaque mois soit près de 15,6% du temps passé en ligne de jeunes âgés de 15 ans et plus. On y découvre que le réseautage social est principalement utilisé par les femmes. Elles en favorisent le développement. En Décembre 2010, elles y passent près de 16,8% de leur temps contre 12% des hommes. On peut d'ailleurs se poser la question de savoir dans quel contexte elles se connectent au regard de ce temps assez important dans la journée: dans les transports en commun? le métro? en se rendant à leur travail? cela reste encore à vérifier.
Les trois principaux médias sociaux aux Etats-Unis en décembre 2010 sont: Facebook qui représente 10% des pages internet visitées en 2010 aux Etats-Unis avec 153,9 millions de visiteurs. Vient ensuite MySpace (50 millions de visiteurs) et LinkedIn(26,6 millions de visiteurs), suivi de près par Twitter (23,6 millions de visiteurs) [pages 10 à 13]. On signale qu'une entreprise se doit d'être visible sur les réseaux sociaux pour être compétitrice et à l'écoute des opinions de ses consommateurs. La publicité à moindre coût que peuvent réaliser ces entreprises sur les réseaux sociaux constitue également un atout économique non négligeable. A ce sujet, Twitter envisage de lancer en 2011 aux Etats-Unis les "promoted tweets" afin de faciliter cette démarche marketing [pages 29-30].

BENSEN Connie. Increasing the quantity and quality of leads with social media monitoring. 2010

Alterian Whitepaper
La participation aux médias sociaux est une composante essentielle dans les stratégies des entreprises. L'objectif est de rapprocher au maximum le consommateur de l'entreprise, de pouvoir anticiper ses besoins, de prendre connaissance de son jugement sur la valeur d'un produit afin d'en améliorer la qualité, la satisfaction des clients et la visibilité de la marque, de l'entreprise. On utilise l'exemple de l'entreprise DELL qui a généré près de 6,5 millions de chiffre d'affaire grâce notamment à leur présence sur Twitter.
Cette étude indique notamment des conseils de bon usage des réseaux sociaux au sein de l'entreprise mais également les avantages pour une marque, une entreprise à se valoriser sur le marché par le biais des médias sociaux. Ces préconisations peuvent être appliquées quel que soit le réseau social utilisé.
On peut se demander quelle est l'efficacité réelle de cette méthodologie appliquée dans un projet relatif au développement durable en terme de consommation d'énergie, de communication.

CONFERENCE DES EVEQUES DE FRANCE. Eglise et réseaux sociaux (facebook). 07 Janvier 2011

Eglise et réseaux sociaux
Document soumis à protection (demander l'accord du CEF avant publication)
Ce document est une note récente de la Conférence des évêques de France pour tenter de comprendre le phénomène Facebook et en général des médias sociaux, les inquiétudes qu'il peut susciter notamment en terme de protection de la vie privée et comment l'Eglise, les communautés ecclésiales peuvent bénéficier de ces services. Les réseaux sociaux deviennent un espace de dialogue, de rencontre, de communication mais également un terrain d'évangélisation et d'information pour toucher un public assez large. Facebook est aussi un outil intéressant de mobilisation dans le cadre d'évènements, un outil de complément aux sites institutionnels de l'Eglise.
Les réseaux sociaux sont néanmoins sujets à la plus grande vigilance dans leur utilisation et pose la question du rapport à l'intimité, à la qualité du lien social. L'Eglise semble vouloir jouer un rôle d'accompagnateur dans l'usage

INTERNET SANS CRAINTE. Réseaux sociaux. 2008

Internet sans crainte
Un dossier assez complet à contenu multiple (vidéos, un guide des parents pour l'utilisation des réseaux sociaux téléchargeable au format PDF, conseils de paramétrages,...) réalisé par le site officiel du Programme National de sensibilisation des jeunes au bon usage de l'Internet (Internet Sans Crainte). Ce dossier reprend une définition de ce qu'est un réseau social mais aussi des conseils techniques et de sécurité à destination des jeunes utilisateurs mais aussi à l'usage de tout internaute désirant se prémunir des dangers potentiels sur ces réseaux sociaux.

S.G.D.N AGENCE NATIONALE DE LA SECURITE DES SYSTEMES D'INFORMATION. Extrait du bulletin d'actualité Octobre 2007

Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information
Cet extrait du bulletin d'actualité de la S.G.D.N présente des préconisations techniques simples à suivre pour faire face aux fuites d'informations sur les réseaux sociaux. Elle décrit les risques et les contre-mesures à destination des employeurs et des utilisateursx

ELLIS Justin. Demand Al Jazeera: How Al Jazeera is using social media to cover Egypt - and distribute its content in the US. 04 Février 2011

Demand Al Jazeera Page non disponible
Depuis les manifestations en Egypte, la chaîne de télévision qatarie s'est montrée très présente aux Etats-Unis exclusivement par le biais de Twitter puisqu'elle ne fait pas partie des chaînes diffusées sur le câble américain. La chaîne indique que près de "50% de leur traffic sur leur chaîne provient des Etats-Unis". Selon Riyaad Minty, la responsable des médias sociaux d'Al Jazeera, il semble que la chaîne soit le relai des derniers ajouts de vidéos, de commentaires, d'informations sur les évènements en Egypte communiqué par des bloggers, des citoyens-journalistes bien que l'accès à Internet soit restreint dans le pays. Lorsque l'accès au site officiel d'Al Jazeera était bloqué sur place, la chaîne redistribuait son contenu sur d'autres plateformes. Twitter est alors utilisé comme un outil important de promotion de la chaîne, qui veut notamment toucher en partie le marché américain.
On peut se demander quelle est la fiabilité des sources, des témoignages relayés sur la page Twitter de la chaîne Al Jazeera. De même, le contrôle des communications par les autorités égyptiennes joue un rôle essentiel dans la diffusion régulée des informations produites sur place. On peut également s'interroger sur l'utilisation de l'outil Twitter: est ce une volonté de diffuser une information en continue, une volonté de promouvoir l'outil en lui-même ou de la chaîne elle-même?

RAHBARIAN Rouhina. Guide en 7 étapes : comment utiliser les réseaux sociaux dans l’entreprise ?Juillet 2010

Guide en 7 étapes
Ce guide donne des indications pratiques en 7 étapes pour éclairer tout professionnel qui se lance dans une démarche de marketing pour son entreprise via les réseaux sociaux. Ce document permet de redéfinir ses objectifs, son public cible, les outils à utiliser au mieux pour garantir une meilleure visibilité de l'entreprise sur les réseaux sociaux, communiquer tout en contrôlant les informations mises à disposition.

CAPGEMINI CONSULTING. L'observatoire de l'e-pub, Bilan 2010 - Projections 2011.12 Janvier 2011

Capgemini-Observatoire de l'e-pub
Cette étude présente des données détaillées sur des mesures d'audience et des stratégies de l'e-pub sur divers canaux de communication (réseaux sociaux, mobiles,...) qui sont des segments investis par les annonceurs.
On constate une croissance des usages et du nombre d'internautes, plus particulièrement sur les smartphones par lesquels on encourage l'utilisation d'applications. Toutefois, on dénote une perte de vitesse du e-mailing (-9% en 2010) dûe à une règlementation plus sévère contre les spam. Le Brand content, la notion de carrefour d'audience et de e-targeting sont des thèmes qui ont émergé plus fortement en 2010. Ces tendances ont connu un développement plus important par le biais des réseaux sociaux (p. 14) et du mobile, nouveau marché à conquérir. Depuis ces plateformes en ligne, le coût de leur utilisation et de leur développement est faible mais pose le problème des moyens à investir sur le long terme. Cette étude met l'accent sur les questions à se poser sur la stratégie à entreprendre pour les annonceurs, sur le marché en plein essor de l'e-business et des investissements en communication digitale.
Ce document indique paradoxalement que 70% des PME ne possèdent pas de sites internet et que "les annonceurs qui possèdent un site web sont 15% à investir dans une communication digitale" (p.19). On peut se demander si ces données sont appliquées en France et pourquoi ces PME négligent d'utiliser les outils de communications en ligne pour leur démarche marketing et de vente.

LACOSTE (de) Inès. Forum e-marketing 2010 Compte-rendu 5/02/2010

forum e-marketing
Ce compte-rendu est rédigé à la manière d'un guide présentant les stratégies de e-marketing à destination des entreprises. Il détaille en indiquant des cas de figure, la démarche utilisée, ses résultats pour illustrer chaque notion présentée. Il propose une stratégie de visibilité pour les annonceurs grâce à une présentation d'outils, de logiciels, leurs avantages et/ou leurs limites. Il propose de développer un "Marketing participatif" pour améliorer la relation avec les consommateurs d'une marque, les raisons pour lesquelles il est important pour une entreprise d'être présente sur les médias sociaux. Cette démarche permet au consommateur de donner son avis sur les produits et les services (positifs, négatifs) afin de perfectionner le service (p.8). On y valorise l'utilisation des médias sociaux en faveur des marques (mesure du ROI à savoir le "retour sur investissement", les critères de mesure), les étapes pour développer une stratégie de référencement efficace de l'entreprise sur Internet ainsi que la création de campagnes (de liens sponsorisés, de soumission dans les annuaires).
Ce document est riche en ressources, en recommandations, en outils (gratuits ou payants) permettant de contrôler au mieux son image, de capitaliser des expériences déjà réalisées dans le domaine par d'autres entreprises. Malgré quelques précautions, le document ne détaille pas assez des mises en garde pour sécuriser au mieux la visibilité des informations diffusées sur Internet, et des préconisations d'usages à destination de particuliers souhaitant développer leur "personal branding". On aurait pu indiquer également des spécialistes du e-marketing, des community manager, du branding à connaître ainsi que des ouvrages à consulter.

REZOPOINTZERO. Réseaux sociaux en affaires. Octobre 2010.

les cahiers du savoir faire
Cette étude très complète tente de nous présenter les meilleures pratiques pour bâtir sa crédibilité sur les réseaux sociaux, développer son business sur Facebook et sur LinkedIn grâce à trois études de cas sur Facebook, LinkedIn et Twitter. D’après une étude récente de la Smith School of Business de l’Université du Maryland commanditée par Network Solutions, il semble que "50% des PME américaines ont amorcé leur présence sur les réseaux sociaux, soit 20% du total, jugent qu’il faut y consacrer plus de temps qu’elles l’avaient anticipé". Les entreprises n'avaient pas réalisé le potentiel qu'ils pouvaient capitaliser grâce aux réseaux sociaux. Le cas du réseau social LinkedIn et de ses avantages dans le domaine du business, commerce (Cf analyse des 9 avantages de LinkedIn par Simon Hénault p.16). Cependant, on nous met en garde contre la masse du tissu social numérique du fait des ramifications des divers réseaux sociaux. On nous apprend que les réseaux sociaux font l'objet d'une prise en main majoritairement féminine et touche une tranche d'âge située entre 45 et 54 ans (selon une étude suédoise de recherche Internet).
Cette étude fournit, entre autres, deux méthodologies assez pertinente. L'une est appellée "Road Map" où les quatre lettres du mot ROAD représentent les quatre étapes que sont la Recherche, les Objectifs, les Actions et les Devices (pour mécanismes) qui se suivent dans le même ordre. La question du choix des plateformes ou des mécanismes n'intervient qu'au dernier moment. L'autre est une méthodologie, présentée par Martin Lessard, en 4 temps pour apprendre à véhiculer un savoir-faire pointu. Le choix de ses collaborateurs, de la chaîne des liens est bien plus primordiale pour développer sa crédibilité, sa notoriété, ses produits et ses services.
On essaie de démontrer que le Web social n'est pas une fin en soi et ne peut s'appliquer à tout. De nombreuses recommandations nous mettent en garde contre une certaine précipitation. Il est important de prendre en considération le contexte, les enjeux et les moyens à disposition avant d'entamer une démarche sur les réseaux sociaux. On nous présente à titre d'exemple des cas d'entreprises ayant mis à profit leur stratégie de marketing et de communication par le biais des réseaux sociaux.
Quant au phénomène Twitter, il est semble-t'il une solution adéquate pour les commerces locaux mais selon une étude de la société Barracuda Networks, rendue publique en mars 2010, " 73% des utilisateurs n’avaient produit que 10 gazouillis depuis leur inscription". Ces données , appliquées à Québec, sont à comparer avec les données relatives à l'utilisation de Twitter en France pour en évaluer le phénomène à titre de comparaison.

Sitographie complémentaire

  • Écosystème : Comment valoriser ses employés présents sur Twitter

par Cédric Deniaud Date de publication : 24/11/2010 Source : interobs

  • Utilisation des communautés en ligne dans votre business

Par Bilal Ahmad KHAN Date de publication : 23 mai 2009 Source : gestion communautés en ligne

  • Antidot Partners, avec une nouvelle politique tournée vers les intégrateurs

Par Gérard Clech Date de publication : 02/12/2010 Source : channel insider

  • PACA Labs devient un appel à projet. Les acteurs souhaitant expérimenter leur innovation co-concevoir de nouveaux services et applications ou réaliser une étude de faisabilité d'un projet d'écosystème peuvent désormais candidater tout au long de l'année. PACA Labs est un dispositif du Conseil régional Provence Alpes Côte d'Azur qui vise à soutenir des projets d'expérimentation de technologies et services numériques sur les territoires.

Par Renault Francou Date de publication : 28/10/2010 Source: fing

  • Confiance et sécurité sur les réseaux, rapport de synthèse d’octobre 2004

Par Daniel Kaplan Date de publication : / Source :synthèse fing

  • Using ICT to empower individuals and communities to innovate

Par FING Date de publication : / Source: fing

  • Écosystème : Nelis lance une solution dédiée à la fonction Ressources Humaines

La société Nelis, forte de son succès sur le marché des logiciels de gestion de la relation étendue en mode SaaS, lance une solution dédiée à la fonction Ressources Humaines. Cette nouvelle solution collaborative est destinée aux directions des ressources humaines désireuses d’optimiser la gestion de leurs relations avec leur écosystème et de mettre à disposition des informations et documents de type RH sur un véritable portail accessible aux salariés, managers, candidats, partenaires sociaux, fournisseurs de la fonction RH, etc. L’ensemble des contacts de l’entreprise pourra se retrouver sur le portail : les salariés pour échanger sur des questions de type... Date de publication : 09/11/2010 Source : categorynet

  • Mettre en place un système de management intégré

Par actu-environnement Date de publication : 02/11/2010 Source : actu-environnement

  • Stratégie des réseaux sociaux pour entreprises :

Par Bilal Ahmad KHAN Date de publication : 27/06/2009 Source : gestion communauté en ligne

  • Communautés en ligne et les réseaux sociaux pour transmettre les informations sur les bonnes pratiques écologiques

Par Bilal Ahmad KHAN Date de publication: 15/05/2009 Source : gestion communauté en ligne

  • Sustainatwork, un réseau social de professionnel pour le développement durable

Par Institut Léonard de Vinci Date de publication : 09/03/2010 Source : blog mci

  • IFOP Réseaux sociaux en France:

Par Guy Doyen Date de publication : 15/01/2010 Source: the next web Observatoire des réseaux sociaux

  • Atelier e-reputation et dévelopement durable :

Par Paris Barcamp Date de publication : /

Source : e-reputation

  • Communication et développement durable

Par Jérome Albert Date de publication : 03/11/2010

Source : communication entreprise

  • Média sociaux : enfin des supports de communication adaptés aux entrepreneurs

Par Yanis Taieb Date de publication : 15 novembre 2010 Source : portail des pme

Point bibliographique sur les médias - source et mutations

Il s’agit d’une aperçu sur la remise en cause des sources, le rôle des groupes de blogeurs qui, en discutant font évoluer les points de vu sur un évènement. La façon de s’informer de façon « gratuite » et rapide pour se faire une opinion. A la lecture de plusieurs articles, on constate que les grands titres de presse s’adaptent et ouvrent des blogs aux lecteurs tout en en respectant l’importance des sources.

Philippe CONTAI [1] confirme que la fiabilité de l'information a toujours été un problème. L'origine des sources, leur datation, les déformations effectuées volontairement ou non, produisent de l’information erronée ou démodée. Pour lui, la quantité d'informations que l'Internet peut mettre à notre disposition est un formidable moyen de diversifier les sources et, donc d'augmenter la fiabilité des données collectées à condition de savoir gérer cette profusion. Bruno FRAPPAT [2], ancien président du groupe Bayard plaide en faveur des journalistes et assure que « Tant qu'il y aura des nouvelles, il faudra des gens pour faire le tri, hiérarchiser les événements, en jeter. Autrement dit pour penser l'actualité, pas en fonction de leurs dadas, ni de la proximité du témoignage mais, précisément, en raison de la distance nécessaire, ni trop près, ni trop loin et pour le faire en fonction des publics auxquels s'adressent leurs médias : on n'est pas journaliste pour soi seul ». Il précise sur son blog qu’il a en charge un groupe de travail sur l'avenir des métiers du journalisme. « Si autrefois les trois filières classiques : presse écrite, radio et télévision marquaient d'un sceau indélébile toute une carrière, tout semble se brouiller aujourd'hui avec l'arrivée du net. Les radios ajoutent des caméras pour faire de la télé ; les journalistes de presse écrite courent sur les plateaux pour apporter leur expertise ; les journalistes de télé se lâchent sur leur blog pour compléter ce qu'ils n'ont pas pu, par contrainte de temps, de format ou d'autorité éditoriale, livrer dans leurs émissions. A cela, ajoutez les sites d'information participative où chacun est appelé à s'inventer journaliste !…» Pour Jean-Marie CHARON; Eric DAGIRAL [3] La presse écrite imprimée apparaît gravement fragilisée. En observant un échantillon représentatif des sites d'information français, on peut voir comment se dessinent les contenus, les modes d'organisation des rédactions, les pratiques journalistiques, et aussi les dimensions du modèle économique qui est l'une des composantes de l'information politique et générale ».

John. B THOMPSON [4] s'intéresse plus particulièrement aux modifications des régimes de visibilité qui sont induites par les nouveaux médias. « Parce qu'elles sont déterritorialisées, les interactions médiatisées sont également moins facilement contrôlées par les acteurs, qui ne disposent plus des ressources liées à l'interaction en situation de coprésence ». L'étude du phénomène des scandales politiques montre que les acteurs politiques peuvent moins facilement que par le passé se fier à la distinction entre ce qui relève du privé, et par conséquent doit rester caché et ce qui, relevant du «public», peut être rendu visible. Peter DAHLGREN [5] examine également le rôle joué par ce nouveau média de masse qu'est Internet dans l'évolution des espaces publics des démocraties occidentales. Les pratiques communicatives déterritorialisées qui naissent sur Internet génèrent une pluralité de sphères publiques, dont le poids politique ne doit pas être surestimé. Quoique nourrissant surtout les échanges entre les membres des élites, Internet tend à soutenir le développement de la construction européenne, en favorisant les échanges transnationaux. Esperanca BIELSA [6] aborde un aspect moins connu des agences de presse qui apparaissent comme de vastes agences de traduction, conçues pour la réalisation rapide de traductions de larges quantités d'informations. La traduction est inséparable d'autres pratiques du journalisme qui interviennent dans la production des informations.

Depuis longtemps déjà, le Comité de réflexion sur l'avenir de l'AFP du Ministère de la culture et de la communication [7] insiste sur la fragilité des agences de presse et notamment l'AFP. Ce rapport étudie les possibilités pour l'AFP de se "réinventer" et de repenser son mode de fonctionnement. Il préconise de conforter et d'enrichir le statut de l'AFP de 1957, afin de garantir la préservation des missions et des valeurs de l'AFP. Michael PALMER. [8] soupçonne les agences internationales de l'information de prétendre être les tout premiers acteurs sur la scène internationale des médias de l'ère moderne. Ces deux dernières décennies, à l'ère dite de la globalisation et de l'internet, elles se sont efforcées de se réinventer - Reuters et de l'Agence France Presse notamment - seront pointés les débats entre agenciers dont les entreprises s'efforcent de se repositionner sur les marchés médias et non-médias.

Avec le Syndicat de la presse magazine et d'information (SPMI) et l’influence d’Internet sur la presse, Pascale MARIE et Frédéric GRAS [9] se focalisent sur les menaces qui existent pour la culture française : le risque d'un monopole de la langue anglaise, d'une part, la disparition du support papier au profit du support numérique, d'autre part. Les auteurs soulignent aussi les ajustements nécessaires du droit de propriété intellectuelle et l'évolution des modes de diffusion de l'information.

La 4è édition les Assises du journalisme et de l'Information vient de se terminer. Les 16, 17, et 18 novembre 2010, à Strasbourg, au Conseil de l'Europe <ref>les assises du journalisme</ref>, Voici un bref résumé en trois points :

1. L’AFP en «mutation». Les organisateurs ont annoncé une «carte blanche à Emmanuel Hoog, président de l’AFP, et Philippe Massonnet, directeur de l’information de l’AFP: quel avenir pour les agences de presse face aux révolutions numériques?»

2. L’information en temps réel pointée du doigt montre d’un côté, le temps réel, les flux d’information sur le Net, les contenus diffusés sur les réseaux sociaux. De l’autre, les contenus de qualité, l’investigation, le temps du recul et de l’analyse. «L’immédiateté numérique nous bouscule tandis que la compression économique nous accule, plaide dans son éditorial Jérôme Bouvier, président des Assises du journalisme. « C’est dans le moment entre l’info reçue et l’info rendue que se joue pourtant l’acte d’informer. Tous ceux qui rêvent de l’abolir, de le réduire à rien, sont les assassins de nos métiers, de nos médias, de l’information de qualité.». Avec la contrainte du temps qui se resserre, les journalistes Web trouvent des façons de travailler inédites, comme décrit dans ce W.I.P. sur la «rédaction secrète du Web français», pour à la fois donner l’information le plus vite possible, par exemple avec un «urgent» rédigé en quelques lignes.

3. L’éthique de la profession, mise à jour ou pas? Propos internes aux rédactions se retrouvant sur les réseaux sociaux, limite à la diffamation… tous les sujets évoqués aux Assises du journalisme posent, de près ou de loin, la même question: faut-il redéfinir la charte de déontologie des journalistes? Et faut-il créer un Conseil national de l’Ordre pour les journalistes, comme cela existe pour les médecins et les avocats? Débattue lors de plusieurs conférences, cette interrogation n’a pas trouvé de réponse. Jusqu’à présent, deux textes sont en vigueur dans la profession. D’une part, la Charte des devoirs professionnels des journalistes français, créée en 1918, et d’autre part, la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes, qui date de 1971. Désormais, un code rédigé par Bruno Frappat, chargé d’un groupe de travail sur l’éthique journalistique lors des Etats généraux de la Presse écrite, en 2008, circule… Mais ne fait pas l’unanimité, comme le souligne cet article de Libération, «L’éthique, ça gratte». Et cela risque de continuer à gratter: Ziad Maalouf sourriez vous êtes informés <ref>sourriez vous être informés</ref>, Former les journalistes au "personal branding"<ref> former les journalistes au personal branding</ref>.

Des exemples d’informations collaboratives existent déjà. Guy DELSAUT [14] présente Wikipédia qui est une encyclopédie polyglotte et collaborative sur le Web. Son succès est immense et constitue une véritable révolution dans le domaine des encyclopédies. Elle a néanmoins de nombreux détracteurs qui lui reprochent de ne pas être fiable. Après un petit historique et une explication des bases de Wikipédia, cet article montre les avantages d'une telle encyclopédie, étudie les différents reproches et les raisons de ceux-ci. La navigation et les modes de recherche dans l'encyclopédie sont également passés en revue. L'article fait également un parallèle avec les encyclopédies classiques et les autres sources d'information. L'auteur tente de répondre à la question : en tant que professionnels de l'information, quel intérêt devons-nous porter à ce nouveau type d'encyclopédie ? [15]

Le site Mediapart préfigurent aussi ces mutations, Roland CANU et Caroline DATCHARY [16] soulignent le fait que « Contourner » le journalisme professionnel sur internet renvoie, le plus souvent, à l'avènement d'un journalisme « participatif », ou encore à la multiplication de productions « citoyennes » ou « ordinaires ». À partir d'une analyse du site journalistique Médiapart, ils tentent de montrer que «contourner » le journalisme, c'est également composer avec la prolifération des échanges entre journalistes et lecteurs. « Médiapart, par son projet politique invite à examiner comment se conteste mais aussi se rétablit la distance entre le professionnel et l'amateur ». [17]

Quant au Figaro [fr AFP 11/12/2010], il annonce que « Les Français sont plutôt favorables à 54% à la poursuite de la diffusion d'informations confidentielles par Wikileaks, et ce d'autant plus qu'ils sont jeunes, de milieu modeste et de gauche, selon un sondage réalisé par l'IFOP pour Dimanche Ouest-France."La proportion de ceux qui soutiennent Wikileaks est plus élevée à mesure qu'on descend dans les classes d'âge", relève l'institut de sondage: 67% des moins de 35 ans défendent cette action et même 73% chez les 18-24 ans. En revanche, seulement 54% des 50-64 ans et 35% des plus de 65 ans l'approuvent.

"La seconde fracture est d'origine sociale", note l'IFOP, soulignant que "les populations modestes ont plus facilement tendance à se ranger du côté des partisans de la divulgation des documents diplomatiques". De six à sept ouvriers, employés et inactifs sur dix (de 60 à 66%) défendent Wikileaks, contre 50% des professions libérales et cadres supérieurs. "Enfin, l'appartenance politique influe fortement sur le jugement exprimé", indique l'IFOP. "Les sympathisants de gauche constituent la population la plus favorable à Wikileaks (65%) mais atteint 78% de ceux qui se réclament de LO et/ou NPA", 76% du Front de gauche, contre 59% au PSA droite, 62% des sondés "veulent que les publications d'informations confidentielles cessent, par peur du danger qu'elles sont susceptibles d'entraîner". Fait notable: si 70% des sympathisants UMP désapprouvent l'initiative de Wikileaks, 68% des sympathisants du FN souhaitent au contraire qu'elle se poursuive. En conclusion, "Wikileaks semble devenir pour une majorité de Français un porte-étendard de la liberté d'information (...) Le droit à l'information semble aujourd'hui l'emporter d'une courte tête sur les tenants d'une vision plus traditionnelle du nécessaire secret d'Etat", analyse l'IFOP »

Dominique BOULLIER et Dominique WOLTON [18] nous propose une conclusion provisoire : « Les supports de l'espace public changent. La construction des représentations collectives et des décisions peut désormais s'appuyer au-delà de la presse et de l'audio-visuel sur la numérisation et la mise en réseau des informations. Les formats techniques devront aider au chaînage des interprétations subjectives pour éviter la désorientation et à la mise en forme de repères communs de l'être-ensemble pour rendre vivable cet espace et faire émerger une Net-politique ».

Bibliographie

[1] Fiabiliser les sources du web. Philippe CONTAI Editeur Archimag. (Vincennes) A. 2003, n° 164, pp. 33-34

[2]Bruno FRAPPAT,Code de déontologie des journalistes, président honoraire du Groupe Bayard, Etats Généraux de la Presse Ecrite, janvier 2009

[3] De la presse imprimée à la presse numérique: Le débat français. Jean-Marie CHARON; Eric DAGIRAL et Sylvain PARASIE (Editeurs scientifiques) Editeur Lavoisier, Réseaux (Issy-les-Moulineaux) A. 2010, n° 160-161,

[4] Transformation de la visibilité Transformation of visibility J. B THOMPSON; D ; PASQUIER et M. RELIEU (Traducteurs). Editeur Lavoisier .Réseaux (Issy-les-Moulineaux) A. 2000, n° 100, pp. 187-213

[5] L'espace public et l'Internet : Structure, espace et communication Peter DAHLGREN ; Patrice FLICHY et Louis QUERE (Editeurs scientifiques) Editeur Lavoisier, Réseaux (Issy-les-Moulineaux) A. 2000, n° 100, pp. 157-186

[6] Translation in global news agencies ELSA Esperanca. Editeur Benjamins; Target (Amsterdam) A. 2007, vol. 19, n° 1, pp. 135-155

[7] Comité de réflexion sur l'avenir de l'AFP. Henri PIGEAT , Michèle COTTA, Fabrice BOE , Jean-Mari COLOMBANI, Francis TEITGEN, FRANCE. Ministère de la culture et de la communication Paris ; Ministère de la culture et de la communication comité de réflexion sur l'avenir de l'AFP

[8] Transnationales de l’information. L'Internet et les interrogations des journalistes. Michael PALMER. Editeur Presses Universitaires de Nancy ; Questions de communication, A. 2009, n° 15

[9] La presse française sera-t-elle sur Internet ? Pascale MARIE et Frédéric. Editeur Nathan Communication et langages A. 1998, n° 118, pp. 85-101

[11] les assises du journalisme

[14] Wikipédia : Une source d'information extraordinaire ou une pseudo-encyclopédie peu fiable ? Guy DELSAUT, Editeur Association belge de documentation Cahiers de la documentation A. 2005, vol. 59, n° 4, pp. 13-22

[15] Wikipédia, l'encyclopédie libre. Articles à nature encyclopédique sur tous les sujets, créés et édités bénévolement par des contributeurs anonymes. Wiki basé sur le logiciel libre ... http://www.fr.wikipedia.org/

[16] Journalistes et lecteurs-Contributeurs sur MEDIAPART: Des rôles négociés ; Roland CANU ; Caroline DATCHARY; Eric DAGIRAL (Editeur scientifique) ; Editeur Lavoisier. Réseaux (Issy-les-Moulineaux) 2010, n° 160-161

[17] mediapart novövision [internet, information et société]. Journal en ligne d'information généraliste, s'adressant à une clientèle que ni l’offre papier existante ni l'offre en ligne ne satisfont aujourd'hui. mediapart

[18] La nouvelle matérialité de l'espace public : Les dispositifs de la Net-politique Dominique BOULLIER; Dominique WOLTON (Auteur des parties liminaires) ; Eric MAIGRET (Editeur scientifique) ; Editeur CNRS Editions, Hermès (Paris.1988) A. 2000, n° 26-27,

[19] Refdoc la référence en fourniture de documents scientifiques refdoc

[20] Oboulo : exposé, dissertation, étude de marché, fiche de lecture oboulo

[21] giga presse

Les principaux sites d'agence de presse

Les sites web

presse en ligne

Personnalités

  • Patrice FLICHY est Professeur de sociologie à l’Université de Marne-la-Vallée et chercheur au Laboratoire «Techniques, territoires et sociétés» (LATTS). Patrice Flichy
  • Yves-Marie CANN, Directeur d’études, Département Opinion et Stratégies d’entreprise de l'IFOP
  • Daniel KAPLAN, délégué général de la Fondation pour l' Internet Nouvelle Génération (FING) et préside également l'Institut européen du e- learning
  • MARK HORNUNG, premier vice-président du Bernard Hodes Group
  • Lucy Kellaway, chroniqueuse spécialisée dans le domaine de l'Energie du journal "The Financial Times"
  • Connie BENSEN
  • Rouhina RAHBARIAN consultante spécialiste du Web commercial. Depuis 1997, elle conseille et aide les entreprises à se servir d’Internet pour prendre de l’avance sur leurs concurrents, développer leur clientèle et leur chiffre d’affaires.
  • Jérôme BOURGEAIS, Directeur associé CAPGEMINI
  • Baptiste PINEAU, Manager
  • Marie DELAMARCHE, Directrice déléguée SRI (Syndicat des régies Internet)
  • Françoise CHAMBRE, Déléguée générale LIDECAM
  • Inès de LACOSTE, Responsable Service Web, Agence Reymann Communication, Diplômée de l'IAE de Paris (DESS de Gestion d'Entreprise avec une spécialisation "Études Marketing et Management de la marque)
  • Vallier LAPIERRRE, éditeur du Portail Zéropointzéro
  • Geoffroi GARON, président Coopératrice Innox X.O
  • Martin LESSARD, Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 par La Presse (mai 2010). Développe des approches stratégiques sur le web et les réseaux sociaux , offre de l'accompagnement aux entreprises qui veulent être présentes sur les médias sociaux. Il donne des conférences sur les médias sociaux et leurs impacts, et sur les stratégies à prendre : introduction au web 2.0 pour les entreprises, sélection de la meilleure plateforme de réseautage social selon les objectifs. Est membre du conseil d'administration de Protégez-vous et de Yulbiz (regroupement de blogueurs influents de Montréal), Animateur du WebCamp Montréal durant le WebCom-Montréal (anti-conférence sur les nouvelles technologies et leurs impacts), donne des cours en architecture de l'information et des réseaux (télévision et médias interactifs) à l'UQAM (depuis 2007). A publié un livre intitulé "Pourquoi bloguer?" sur les blogues d'affaires en collaboration avec 9 autres experts reconnus dans l'industrie (Canada 2007, France 2008). A écrit le guide sur les Meilleures pratiques de projet web pour l'Alliance Numérique, distribué gratuitement par l'Alliance Numérique (2009). Plusieurs de ses projets ont gagné des prix aux Cassies, aux Boomerangs, au Publicité-club, au Digital Marketing ou au Communication Marketing dans les dernières années.Cursus: a obtenu une maîtrise en communication multimédia à l'UQAM (1994-1997) avec un mémoire-production sur les paysages informationnels (un del.icio.us graphique). Avait obtenu un bac en communication (UQAM 1989-1991) et un certificat en scénarisation (UQAM 1988-1989).
  • François HUOT, journaliste et chroniqueur juridique (magazine Châtelaine), scientifique (magazine Québec Science) ou informatique (magazine Québec Micro!). Avait effectué ses études classiques au Petit séminaire de Québec. Il a couvert différents secteurs de l'information, ce qui l'a amené à écrire ces quelques livres : Le guide officiel Huot-Portmann des Jeux olympiques/Barcelone (en collaboration avec Michel Portmann, éditions Guy Saint-Jean, 1992), Questions/Réponses sur vos droits et recours (le jour, éditeur, 1994), Référendum : 74 clefs pour un « oui » ou pour un « non » (Mégaron, 1995).
  • Simon HERAULT, collaboration spéciale : analyste fonctionnel au gouvernement du Québec dans le service des technologies de l'Information et de l'industrie des Services
  • Marc LEVASSEUR, collaboration spéciale: Professionnel de la planification stratégique, du développement commercial, de la communication, de la représentation commerciale et de la représentation d'intérêts auprès des instances publiques
  • Mathieu BELANGER, Président Directeur Général de la société K3 Média
  • Denis ROY, Président de la société Egzakt, Spécialisé en développement Web. Cursus: Université de Montréal, HEC Montréal
  • Martin OUELLET, Adjoint DST volet planification de projets at Hôpital Maisonneuve-Rosemont Cursus: Université du Québec - Ecole de Technologie supérieure
  • Carl Frederic DECELLES, président et conseiller stratégique chez iXmédia depuis 1995 et Associé dans la société Zengo inc. Cursus: Université Laval
  • Renato CERDICIO, pas d'informations trouvées
  • Claude POULIN, confondateur, directeur stratégique et associé de la socité iClic
  • Alain LESAGE, consultant

Notes

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